Les gens qui ont fréquenté Jean Doré reconnaissaient chez lui une mémoire exceptionnelle et un don de la synthèse impressionnant. C’était un communicateur hors pair animé par la volonté de transmettre toute l’information, au risque de perdre l’attention de ses interlocuteurs. Il s’est taillé une réputation auprès des médias d’avoir « réponse à tout » qui s’est retournée contre lui au point de se voir attribuer une étiquette d’arrogance qui lui a nui sur le plan politique.
Travailler avec lui était un privilège. Non seulement il possédait ses dossiers, mais il était curieux d’en apprendre plus et il était doué d’un sens de l’écoute et d’une capacité d’intégration des informations qui lui étaient transmises.
Informés du caractère incurable de sa maladie, on a organisé des entretiens avec lui entre des traitements de chimiothérapie pour capter la mémoire de son passage à la mairie de Montréal. Il s’est prêté de bonne grâce à cette exercice tant que sa condition lui permettait.
Trois entretiens ont pu être produits par Hubert Simard avec de modestes moyens. Ces enregistrements ont eu lieu chez Jean Doré. Le premier avec Léa Cousineau, première présidente du RCM et présidente du Comité exécutif de la Ville de Montréal, porte sur les origines du RCM et l’implication de Jean Doré.
Le deuxième entretien met à contribution André Lavallée, ancien membre du Comité exécutif de la Ville de Montréal, sur les dossiers d’habitation et d’aménagement du territoire.
Quant au troisième, Hubert Simard, ancien membre du Comité exécutif de la Communauté urbaine de Montréal, soulève les enjeux régionaux du développement montréalais.